dimanche 7 septembre 2014

Personne n'en a rien à foutre d'un avis contradictoire

J'apprends aujourd'hui qu'un livre bat des records de vente, que les libraires sont en rupture de stock, que l'auteur (je suis resté imperméable à l'arrêté de 1993) va se faire des ovaires en or tout en crachant sur son ex, c'est cool pour elle.

J'ai initialement été surpris d'un tel succès, après tout les français n'aiment pas lire. En dehors de la période de rentrée des classes le meilleur endroit pour avoir un peu de calme, après le cimetière, c'est une librairie. Une autre surprise c'est que je pensais que mes contemporains n'aimaient pas la politique. Attention, je ne dis pas que les français n'aiment pas parler des personnalités politiques, bien au contraire ils n'aiment que trop parler des individus, mais d'idées, point. Finalement peu de gens ont un avis. Trop de gens suivent l'avis du journaliste qu'ils trouvent le plus "sympathique", les mères de famille trouveront que celui là avec sa tête de gendre idéal ne peut forcément pas être méchant, le petit con en école de commerce trouvera que celui-ci, avec ses trente voire quarante ans de métier fait forcément une analyse juste de la situation. Et donc une ancienne journaliste de Paris Match (journal d'investigation ouvertement de gauche s'il en est) nous pond un truc juste pour se venger de son ex qui a préféré partager son lit avec une jeune actrice plutôt qu'avec un boulet qui lui attirait des emmerdes dès qu'elle donnait son avis sur quelque chose, d'autant plus quand ces choses là ne la regardent pas. J'ai envie de dire "touche à ton cul".

Mais cela ne répond pas au sujet, pourquoi se vend-t-il si bien? La réponse est dans mon titre, mais je vais étayer un peu. Je m'en suis rendu compte principalement avec internet, mais ce n'est pas nouveau, juste plus flagrant. Un petit exemple personnel: je lis Libération, Le Monde, Rue 89, et tous ces journaux de gauchistes, je sélectionne les articles que je veux lire, je trie les sujets sur lesquels je veux être informé. Un portrait peu flatteur d'un homme que je je considère intègre: je ne lirai pas l'article, il s'agit forcément d'une dénonciation calomnieuse. Un scandale financier touche ce gros con de fils de sa maman (certainement respectable, elle) et là c'est l'avalanche: je vais lire tout ce qui concerne le dossier, je fouille, je retrouve tous les autres scandales dans lesquels ce politicien véreux a pu tremper, j'en poste les bonnes feuilles sur facebook, sur le grand gougle plus (même si personne ne le lira mais on sait jamais, peut-être les générations futures le retrouveront là) ou encore sur reddit.

Parlons-en de reddit. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est une sorte de réseau social sans l'être vraiment, un lieu de discussion stériles autant qu'un montreur d'images rigolotes et parfois lieu de débat. L'une des principales caractéristiques est que l'utilisateur choisit les sujets qui l'intéresse, j'ai bien évidemment pris ce qui est proche de moi, la france, la cuisine, la technologie, les images rigolotes, les jeux débiles, et un peu de porno... bon, d'accord, beaucoup de porno. Reddit est le meilleur endroit pour le citoyen qui souhaite s'informer mais qui ne veut lire que les avis qui vont dans son sens. Certes il y a des débats, parfois contradictoires, mais jamais d'argument qui remette en questions les convictions que l'on portait juste avant.

L'esprit n'aime pas la contrariété, l'homme veut avoir raison, et on veut que le premier sentiment qu'on se fait sur un sujet soit le dernier. Les sondages d'opinion montrent que l'ex-compagnon de cette ex-journaliste est sacrément impopulaire et toutes les ménagères, tous les petits cons en école de commerce, tous les individus qui n'avaient pas d'avis tranché sur cet homme sont maintenant convaincus que c'est un salaud, et donc comme moi quand je prends tant de plaisir à retrouver tous les cadavres dans les placards de l'équipe dont il a pris la relève, le public réclame du sang, des tripes, et pourvu que ça éclabousse. Il ne suffisait pas que le mec soit très impopulaire, il faut qu'il soit à terre, qu'on puisse lui cracher dessus, et un pavé écrit par son ex ne peut que contenter la foule qui n'attend qu'une chose: un pouce vers le bas et qu'on lâche les lions.


Je trouve qu'il aurait été plus courtois de régler ça en adultes, entre vous, et de ne pas mêler la masse grouillante à vos affaires.


NB:  Bien qu'aucun nom n'ait été cité, tout le monde sait de quoi je parle. Je ne prends pas particulièrement la défense de l'homme public en question, je n'ai pour ainsi dire aucun avis sur lui, ni positif ni négatif. Je peux sembler gauchiste de base dans mes propos, mais si quelqu'un d'honnête dans le parti d'en face venait à faire surface je changerai volontiers de camp mais ça fait longtemps qu'on en a pas vu.

mercredi 2 avril 2014

Le racisme latent dans les séries télévisées américaines

Vous le savez certainement, je suis fier de bien parler anglais, fier de ne pas avoir besoin de sous-titres quand je regarde des films et des séries en langue anglaise, et suffisamment snob pour vouloir les regarder sans sous-titre parce que je trouve que ça gâche l'image et souvent les traductions faites par des amateurs souffrent justement d'amateurisme. entre l'argot non compris, les expressions usuelles, les niveaux de langage, tout ça traduit à la truelle et reproduit dans un français même pas grammaticalement correct, je ne peux pas le supporter.

Mon introduction n'avait rien à voir avec le vrai sujet, mais il me fallait une introduction sinon je plongeais dans le vide. Mon vrai sujet est le racisme via le prisme des séries télé ricaines (oui, c'est le titre de l'article) et principalement Star Trek.
J'ai récemment revu avec grand plaisir toute la série Deep Space Nine, et un truc m'a d'abord surpris, puis franchement choqué: les relations intimes entre les personnages.
Une Trill (espèce extraterrestre humanoïde blanche avec des taches) peut être amoureuse d'un Klingon (espèce extraterrestre humanoïde à la peau un peu sombre violents de nature avec des trucs sur le front, genre des rides mais en moins mou), une Bajorane (espèce humanoïde à la peau blanche avec des stries sur le nez) peut s'éprendre d'un Ferengi (espèce humanoïde avec de grosses oreilles et à la peau couleur latex genre les maquilleurs avaient assez de boulot à faire la forme du masque, on allait pas en plus se faire chier à y donner une vraie couleur) et j'en passe et des meilleures.

Le capitaine de la station est un américain noir. Il est arrivé à son poste de manière conventionnelle, et le racisme n'existant plus dans l'univers de Star Trek, rien ne l'a jamais empêché de prendre ses fonctions. Souvenez-vous que c'est un univers utopique sans plafond de verre où tout un chacun peut accéder au poste qu'il souhaite s'il en est capable et pour peu qu'il s'en donne les moyens.
Ce fameux capitaine, Benjamin Sisko, noir, n'aura des romances qu'avec des femmes humaines noires, et c'est là que le bât blesse, l'univers décrit est utopique mais le script, lui, est profondément ancré dans son époque. Un noir peut réussir dans la vie, pas de problème, mais il est hors de question que même hors caméra il couche avec un personnage joué par une actrice blanche, oh non, ça ferait scandale. Si c'est un Klingon (bien que l'acteur soit noir) ça passe, et c'est une belle histoire entre Worf et Jadzia Dax, mais Sisko ne peut dans le scénario avoir que des relations avec des femmes noires. Le fils du capitaine, Jake, lui, peut sortir avec des femmes à la peau claire mais puisqu'il est mineur, évidemment il n'y a aucune relation sexuelle à la clé (puisque tout le monde sait bien que les adolescents n'ont pas envie de sexe, ce n'est qu'à la majorité que la question se pose)

On passera aussi sur la description dans le caractère des races extraterrestres, les Klingons sont violents et sur bien des points sont une caricature des islamistes intégristes, à la limite du terroriste, mis à part évidemment certains personnages, en particulier Worf qui a été banni pour avoir rejoint la fédération (aussi connue sous le nom des gentils américain qui recherchent la paix dans l'univers mais tout le monde leur en veut parce que leurs idéaux sont incompris par les races belliqueuses) et on tentera d'oublier que les Ferengis sont une copie conforme des juifs tels que décrits dans les plus beaux manuels du troisième reich, le nez crochu a été remplacé par les oreilles mais l'appât du gain a été exacerbé. Pour ajouter l'insulte à l'injure, c'est un juif qui joue le Ferengi qu'on voit le plus.

Star Trek cherche à décrire un monde meilleur débarrassé de ses castes et de ses préjugés mais les scénaristes se sont contentés d'une vision très, voire trop, contemporaine et n'ont pas su briser les murs entre les ethnies, se servant du melting pot inter-espèce pour simuler une diversité et l'épanouissement des cultures.

Un autre exemple de racisme se trouve dans les fiction plus proches de nos époques, par exemple Friends, pas besoin de présenter cette série, j'espere. Typiquement une série pour les blancs. Il n'y a presque aucun personnage de couleur là dedans, et s'il y en a, ce sont des noirs à la peau franchement claire, et surtout, SURTOUT, même si un mâle blanc peut avoir une liaison avec une femme vaguement noire, l'inverse est hors de question. Le ku klux klan a bien fait son travail, je dirais: dans l'idéologie du klan la femme blanche devient souillée si elle couche avec un homme de couleur. Pour un homme ça passe, après tout, l'homme blanc possede les gens de couleur, il peut jouir de sa propriété comme il l'entend, mais la femme est inférieure à l'homme et est aussi une propriété, donc un homme noir qui s'acoquine avec une femme blanche en vient à la posseder à son tour, et de fait vole la propriété de l'homme blanc.

Pour la tranquillité des peuples, l'américain a donc créé des séries spécifiquement écrites pour un public noir, avec des acteurs noirs. Je connais mal ces séries là parce qu'elles ne m'attirent pas, les tenants et aboutissants ne s'adressent pas à moi. J'ai tout de même pu tomber comme tout le monde sur quelques épisodes d'une série ou d'une autre sur ce modèle. Loin de proposer de rassembler les ethnies et de faire le jeu de la diversité, ces séries là ne font que renforcer le clivage jusque dans le vrai monde véritable. Les noirs dans les séries ont une grammaire bien à eux, complétement incorrecte, pour encourager les vrais noirs qui regardent ces séries à ne pas parler correctement et de fait à les exclure du système éducatif.


Bien évidement l'idéologie américaine vante l'égalité des chances sans discrimination selon la couleur de peau ou la religion, mais dans le fond la culture véhiculée par la télévision continue de creuser le fossé pourtant déjà profond entre les noirs et les blancs.

lundi 22 juillet 2013

Ne mets pas tes doigts sur la plaque chauffante, tu risques de te brûler très fort

Oui, après trois mois de silence je fais deux notes dans la même journée. Je fais ce que je veux, c'est chez moi ici. Et aussi parce que j'arrive pas à finir ma note qui traite de mes convictions religieuses, qui viendra pas avant 2015 à la vitesse où j'écris.
Revenons-en à nos doigts.

Je me suis gravement cramé mon majeur gauche en le posant sur une de mes plaques chauffantes qui était pourtant éteinte. J'ai vérifié, le voyant n'était pas allumé, et je n'avais pas utilisé cette plaque depuis la veille, donc j'ai un faux contact quelque part, et donc ma plaque a été en activité inutilement pendant tout ce temps, et putain ça va me couter cher en edf, j'avais vraiment besoin de ça maintenant.

Oh bordel, j'ai morflé. Les premières heures ont juste été insoutenables. Une douleur insondable, je ne me souviens pas avoir eu aussi mal de ma vie. Mes doigts sont sensibles, c'est con quand on est guitariste mais c'est comme ça. J'ai voulu tremper le doigt dans de l'eau froide pour anesthésier vite fait, mais avec la chaleur de ces derniers jours je n'ai que de l'eau tiède, ça marche pas super, en plus de ça, bah j'avais pas de bol propre, donc session de vaisselle à une main pendant que l'autre souffre de son côté, puis je sors les glaçons, et bon bah ça soulage un peu. Pas assez, mais un peu.

Bien évidemment, vous pouvez me traiter de chochotte tant que vous voudrez, j'ai eu super mal (ceux qui me connaissent bien savent quel geste je fais en écrivant ça) pendant plusieurs jours. De très longs jours à me demander si je pourrais rejouer de la guitare un jour. Non content de ne pas en jouer assez à la base, je me retrouverais contraint de ne plus en jouer du tout, impensable.

L'un de mes premiers reflexes a été de couper directement l'alimentation de la plaque depuis le panneau electrique, puisque si j'ai un faux contact il faut circonscrire le truc, éviter que la plaque ne continue de chauffer inutilement (je rappelle aux deux du fond qui ne suivent pas que circonscrire n'a rien à voir avec une ablation du prépuce) pour éviter de pourrir ma facture d'electricité, pour pas chauffer inutilement une piece déjà bien assez chaude comme ça (alors que certains osent dire que le réchauffement climatique n'existe pas) et pour ne pas me re-cramer les doigts.

Pendant des jours, la routine matinale douche/déo/brosse à dents a été un peu difficile. J'ai beau etre droitier j'utilise beaucoup ma main gauche. Ce n'est que quand on a perdu quelque chose qu'on se rend compte qu'on l'avait et qu'on y faisait pas assez attention. Ça vaut pour tout, pas juste pour mon doigt.

Maintenant la douleur est passée, ça a cicatrisé finalement assez vite mais je remarque des changements sensoriels. Mon majeur gauche cherche inconsciemment à toucher tout ce qu'il peut, qu'il cherche en fait à apprendre à etre un doigt comme les autre, comme s'il était mort et qu'un nouveau doigt avait pris sa place. Ce n'est pas une question de mouvement, je peux taper au clavier et jouer de la guitare sans trop de problemes, mais tout ce que je touche pour le moment renvoie la même sensation. Que ce soit une bouteille, un paquet de clopes, du bois, du verre, du papier, ma bite, tous les matériaux renvoient une réponse similaire: je sens que je touche quelque chose, mais je ne peux pas determiner ce que c'est. Juste à l'instant je viens de me caresser la barbe et je n'ai senti aucune aspérité.

Je ne peux m'empêcher de me demander si mon doigt pourra un jour redevenir comme avant, si je récupérerai le toucher que j'avais avant, si je pourrai distinguer l'ivoire des touches d'un piano des boutons d'un synthétiseur. Au moins je suis content de ne plus avoir mal, mais ça ne me suffit pas, je veux retrouver mes sensations. En gros j'ai l'impression de porter une capote sur le doigt, et j'espere que la relation entre mon doigt et les autres surface évolue pour qu'elles acceptent de prendre un moyen de contraception pour que je puisse avoir toutes les sensations à nouveau. Message aux petits jeunes qui ont toujours utilisé une capote: oui c'est bien, c'est super, continuez, mais si la relation dure et que vous faites des tests de recherche d'IST régulierement (genre après chaque escapade même protégée) et que vous ou votre partenaire vous protegez pour ne pas fabriquer par erreur des braillards, je vous recommande fortement d'essayer sans, vous verrez que c'est mieux, sans conteste.


Ce matin j'ai constaté en me levant que j'avais encore débranché mes plaques sur le panneau électrique, je pense que j'ai fait une petite crise de somnambulisme, le traumatisme a du être assez violent.

Beauté vs intérêt

J'avais voulu écrire un commentaire sur la dernière note de mon ami Pandadrummer, mais quand j'ai vu la longueur de ce que j'écrivais, je me suis dit que j'allais plutôt dépoussierer mon chez moi plutôt que d'aller écrire chez les autres.
En gros il parle certainement du fait que je me sois à demi mot foutu de sa gueule l'autre jour parce qu'il joue encore à un jeu de rôle en ligne massivement multijoueur vieux de plus de 15 ans, et défend son jeu face aux critiques évidentes qu'on peut faire aux graphismes d'un jeu vieillissant. Dans un jeu, quel est le plus important finalement, la beauté ou l'intérêt? Comme j'ai laissé un pavé chez lui j'ai préféré terminer ici et décaler le débat. (fin du rappel, début de mon intervention)

En ce qui concerne les MMO je peux rien dire n'ayant jamais joué à aucun, je ne vois pas où se trouve l'intérêt de ce genre de jeux. Ce que je reprocherais à un MMORPG c'est d'etre MMO, j'ai pas envie de devoir jouer avec d'autres gens, et encore moins avec des personnes que je ne connais même pas. Et puis graphiquement même les plus beaux MMO restent en dessous du reste de la production du moment.

Je ne suis pas un ardent défenseur du graphisme, j'ai continué à jouer à Morrowind longtemps après sa sortie (entre autres parce que mon PC ne faisait rien tourner de plus gourmand) et les graphismes hors d'age ne m'ont pas dérangé. Avant ça j'ai aussi beaucoup joué à Daggerfall (Elder Scrolls 2 pour les incultes) qui déjà à sa sortie était franchement moche, et j'ai adoré bien que ce soit bourré de bugs, et beaucoup trop difficile pour un casual gamer comme moi, mais ces jeux avaient le mérite de proposer une histoire qui bien que linéaire (je peux pas dire pour la fin je n'ai encore jamais fini un Elder Scrolls) c'est à dire qu'il n'y a qu'une seule quête principale, propose plusieurs moyens d'arriver à ses fins, et la pelletée de quêtes annexes permet de varier le plaisir. Je pense que l'intérêt surpasse de loin la cosmétique.

Cependant, je viens de commencer Skyrim, et je dois dire que c'est sublime. En plus le système de jeu a été très simplifié (pour pouvoir le vendre aux joueurs console) et c'est pas plus mal, les règles étaient beaucoup trop complexes. La beauté de Skyrim atténue chez moi la sensation de manque de détails dans le contenu. Bon, mais c'est pas tout ça, je vais pas me lancer ici dans une critique complète de la série des Elder scrolls.

Je pense que c'est comme pour les femmes, on peut supporter que sa femme soit moche si au moins elle est intéressante sur d'autres points, et en éteignant la lumière le soir, tout comme on peut supporter qu'elle soit conne à condition qu'elle fasse office de trophée (et qu'elle suce). On connait tous bien sûr des femmes belles ayant de la conversation et qui ne votent pas à droite, mais ce sont des perles rares et elles sont en général déjà prises, parfois par les copains, et on connait tous aussi des moches et connes qui rejettent sur les hommes la raison de leur célibat, et ça c'est une féministe.

On connait aussi tous des filles massivement multijoueurs, et pour celles là je le vous demande, le plus important c'est la beauté ou l'intérêt?

dimanche 3 mars 2013

Moderation? Très peu pour moi, merci

Je suis un drogué. Je suis accro à beaucoup de substances. Quand je bois je ne m'arrête qu'une fois torché, quand je fume le paquet y passe, si j'ai envie d'un café je me fais trois cafetieres en une heure. Là par exemple j'ai tout fait d'un coup. J'ai d'abord bu quelques bieres puis j'ai fumé plein de clopes, puis je me suis descendu mes cafetieres.
Quand je n'arrive pas à dormir, non seulement je fais une nuit blanche, mais en plus j'en ai généralement plusieurs dans une periode assez courte. Mon corps n'arrive pas à faire les choses à moitié, quand je pense au sexe je me tripote jusqu'à jouir en poudre, quand je deviens sentimental le sexe ne m'interesse plus vraiment.
C'est un peu con, en fait. D'une certaine maniere je ne peux pas vraiment aimer les femmes avec lesquelles je couche, je ne peux pas coucher avec les femmes que j'aime. J'alterne les phases d'insomnies avec les phases d'hypersomnies, sobriété / ébriété...
Quand je me décide à manger je me fais six repas en une soirée puis je jeûne le reste de la semaine.
Je suis parfois très triste, parfois enjoué et j'alterne entre la depression et le fou rire sans vraiment connaître d'état intermediaire. J'ai autant envie de voir plein de monde que de ne voir personne. J'ai autant envie de les tuer tous que de les serrer dans mes bras.
Je suis Nigel, mais je suis aussi monsieur C. et c'est toute cette contradiction que je dois supporter au quotidien. Je suis en même temps d'extreme gauche et d'extreme droite. Oui, une portion de moi est raciste. C'est pour cette raison que je suis toujours sobre les dimanches d'election, il faudrait pas que cette vilaine partie de moi ait le droit de vote.
Je suis très timide et généralement réservé, tout en étant un exhibitionniste volubile. Je suis tout mais surtout son contraire.
Nous avons un accord tacite. Nous avons tous les deux un droit de parole ici. Parfois on écrit sous influence et Nigel prend la barre, parfois la voix de la raison laisse monsieur C. mener la barque.
Je ne me sens pas schyzophrene ou bipolaire pourtant. Je suis juste incapable de faire preuve de moderation. Je suis binaire.
Même dans mon travail, je suis soit impliqué à l'extrême soit completement indolent. Ou lors d'un entretien d'embauche je peux y aller les mains dans les poches tout comme je peux faire plusieurs heures de recherche pour connaitre le sujet mieux que le recruteur.
J'ai la prétention d'être plus intelligent que beaucoup, mais la modestie de me sentir aussi con que tout le monde. Une partie de moi se trouve très beau dans le miroir tandis qu'une autre comprend aisément que je sois célibataire.

Cette nuit Nigel s'est couché très tard, et Monsieur C. s'est levé très tôt.

mercredi 27 février 2013

Oh non, ça recommence...

J'ai passé un agréable moment avec une personne du sexe opposé l'autre jour, et je n'arrête pas d'y repenser. Je sais qu'elle a un mec, et c'est certainement quelqu'un de charmant, je sais pas, je l'ai jamais vu, et je suis assez sûr que je suis pas assez bien pour une fille comme ça, mais je ne peux pas m'empêcher de croire que je lui plaisais. On a passé une soirée avec plein d'amis en commun, elle, je la connais vraiment très peu, et tout au long de la soirée elle a pas arrêté de me sourire, de me faire des petits clins d'oeil, de rire à mes blagues (je précise qu'elle n'était pas bourrée, et moi non plus) et sur le chemin du retour on a fait un bout de chemin ensemble et j'étais surpris de tout ce qu'on avait à se dire, jamais un seul moment de blanc dans la conversation, chaque phrase nous menait sur un nouveau sujet, j'ai pas pu aborder la moitié des sujets qui m'intriguaient, faute de temps, faute de nouvelle occasion, faute de tout.
En plus, comme on s'est très rarement vus, je n'ai pas de moyen de la contacter et si je demande à nos amis communs je sais très bien quelle idée ils vont se faire (non pas qu'ils aient tort) et j'ai pas envie de ça. J'ai pas envie de leur regard sur moi qui me fait passer pour une limace gluante, car c'est comme ça que je me sens quand j'ai le béguin. Je vais faire des pieds et des mains pour revoir cet être qui sur le moment me semble si cher, à force de paniquer je deviens con, à force de dire de la merde j'essaye de me taire pour compenser, un silence pesant s'abat sur nous, je bois, je deviens lourd, et je me transforme alors en limace gluante de 75kg tout nu (à l'avant dernière pesée, la toute dernière n'était pas à mon avantage).
Je me demande pourquoi quand j'ai cette attirance pour quelqu'un ce n'est presque jamais pour le genre de filles qui me fait fantasmer. Je veux dire que j'ai décrit à peu près ce qui m'attire chez une femme il y a pas très longtemps, et bah Mlle N. elle est plate. Je veux pas dire sans saveur, je veux dire plate comme le fait qu'elle ne porte pas de soutien gorge sous sa chemise parce qu'il n'y a rien à soutenir. Elle est jolie, c'est vrai, mais ne ressemble pas du tout aux filles qui me plaisent en général. Pour ainsi dire, depuis que je l'ai vue, à aucun moment elle n'a fait partie de mes rêves érotiques, mais tout le temps que j'ai passé près d'elle j'avais cette envie puérile de la tenir par la main et d'avancer en trottinant comme deux marmots contents d'afficher leur bonheur et qui le temps de cette balade se disent que l'amour c'est pour la vie.
En fait c'est vraiment ça qui m'a plus chez elle, le sentiment que tant que j'étais avec elle la vie avait un sens, la vie n'était pas cet enchaînement maladroit de fausses joies et de plaisirs éphémères. J'ai envie de croire que ce n'est pas elle qui me plaît mais juste le fait qu'elle sourie tout le temps, et que son optimisme contagieux me donnait l'espace d'un instant envie de faire-comme-si il restait un espoir, et qu'à force de faire-comme-si je me prendrais au jeu et en serais convaincu.
Alors, oui, j'ai envie de la revoir, parce que quand elle me sourit je me sens beau, et j'aime bien me sentir beau, quand elle me taquine je me sens une envie d'être espiègle, et quand je lui parle j'ai envie de rester avec elle et pourquoi pas de la prendre plus près de moi.

Mais ça, c'est pas de l'amour, c'est de l'amour propre.

samedi 9 février 2013

prince charmant sans le sou cherche cendrillon à forte poitrine

Il faut croire que je suis difficile, mais je ne trouve pas mon bonheur. Parmi toutes les femmes qui m'entourent, non qu'elles soient si nombreuses, mais au moins plusieurs, je ne trouve pas la perle rare.
J'ai fait un rêve étrange récemment où je faisais la liste des personnes qui seraient invitées à mon mariage, en gros j'invite personne et vous pouvez tous crever la gueule ouverte... non, c’était un beau rêve et tous mes amis y étaient, et comme ce n'était qu'un rêve le budget n'était pas important donc je ne me suis pas imposé de limite.
Faire des listes d'invités, c'est bien mais au bout du compte je n'ai jamais su qui j'épousais.

C'est mon neveu qui m'a réveillé avant que je ne le sache, et c'est certainement sa présence dans les parages qui aura provoqué ce rêve vu qu'il me demande assez régulièrement quand je vais lui pondre un cousin, ou pourquoi je n'ai pas de femme. Plus d'une fois j'ai voulu troller et lui dire "bah tonton Nigel n'aime pas les femmes, et deux hommes ensemble ne peuvent pas faire un cousin parce que la biologie est ainsi faite" mais j'aime trop mon frère pour qu'il ait à expliquer ces concepts à des enfants en bas age.

Évidemment j'aime les femmes. J'admets ma part de bisexualité aisément, ce n'est pas tabou pour moi mais ce n'est pas une fierté non plus. Et vraiment j'aime les femmes. Ma bisexualité n'est pas non plus un moyen de toucher un plus large public, je n'ai pas de mal à plaire, d'un côté comme de l'autre, mais je trouve des choses différentes, et je me considère aujourd'hui comme encore un explorateur. Il faut dire que j'ai beau ne plus être tout jeune, j'ai commencé ma vie un peu tard, et je n'ai décidé d'assumer mon mode de vie que récemment.

Je sais que mes ex vont hurler au scandale, mais je ne cherche qu'à apporter du plaisir à mes partenaires, et généralement mon plaisir personnel passe après parce que je n'en ressens presque pas. On me reproche un certain côté frigide, et je dois l'être un peu.

Je continue de croire qu'un jour proche je trouverai la bonne, la vraie, l'unique, celle qui ne sera pas cocue, je cherche une fille jolie, cultivée, une peau douce, avec des gros seins, pas trop grosse mais un peu de chair à tripoter est un plus, qui sache chanter juste ou jouer d'un instrument, qui ne soit pas l'ex d'un ami, qui ne soit pas l'actuelle d'un ami, qui fume ou au moins supporte que je fume, qui ne va pas me casser les noix à chaque fois que j'ai envie d'une bière...
Il faut croire qu'elle n'existe pas. Je ne vais pas arrêter d'utiliser les échantillons gratuits et les offres promotionnelles sans promesse d'achat que je peux rencontrer, mais c'est vrai qu'un jour j'aimerai me fixer.

Je n'ai pourtant pas l'impression de demander la lune, je sais que des femmes comme ça existent, et pas seulement dans les films, mais ce genre de filles ne sont peut-être tout simplement pas attirées par moi. Je peux toujours envisager de me mettre au sport pour perdre du bide mais ça ne changerait pas grand chose, ce que j'ai à offrir n'est pas vraiment physique. Je parle souvent de ma bite parce que je n'ai pas à en rougir, pourtant le dicton dit bien: ce n'est pas la taille qui compte, c'est de savoir s'en servir.
En fait, c'est ce que disent les mecs qui en ont une petite, des études scientifiques (certains chercheurs ont vraiment, soit du temps à perdre, soit un complexe quelque part) montrent que la taille compte quand même pas mal.
Je ne plais pas vraiment au premier coup d’œil, ce n'est que quand on a eu l'occasion de me parler un peu que les gens voient autre chose qu'une loque qui traine un bouquin au comptoir, autre chose qu'un alcoolique même pas mondain, autre chose qu'un asocial. La première impression que je donne me caractérise assez mal, finalement.

Je n'ai pas le sentiment d'être difficile, je crois juste que celle que je cherche n'existe pas.